Les vieux jours… le 14 juillet 2007, je suis sorti dans la rue avec un Minolta. C’était la première fois que je prenais des photos dans la rue.

Je vais d’abord à Taksim, c’est-à-dire au cœur d’Istanbul…

Avant les élections générales du 22 juillet, la candidate indépendante Ayşe Tükrükçü effectue des campagnes électorales. Ayşe Tükrükçü est une ancienne prostituée. Tout le monde sait qu’elle ne sera pas élue, mais elle utilise sa candidature à la députation comme une étape pour faire entendre la voix des femmes opprimées et reléguées dans l’underground.

J’ai pris deux photos. J’ai continué sans m’arrêter. Après tout, les élections ne me concernent pas. Mais il semble que de ce jour, seuls ces deux photos restent en tant que valeur documentaire. Alors, je vais donner une leçon à moi-même un peu tardive: Si tu ne sais pas quoi prendre, c’est-à-dire si tu n’as pas de histoire, de plan ou de scénario particulier dans ta tête, oublies ton propre agenda. Même s’il est en dehors de ton agenda, la documentation de tout événement qui se produit sur l’agenda national ou local peut être plus utile.

Je regrette de ne pas avoir pu prendre les photos correctement… Mais comment pourrais-tu le faire? Tu as un appareil photo. Laisse la machine le faire… Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. Comment pourriez-vous réussir dans une tâche sans travailler dur, sans essayer beaucoup, sans comprendre la nature de ce que vous essayez de faire, sans connaître les matériaux? C’est absurde de toutes les façons, mais nous attendons de créer des miracles dès que nous nous impliquons dans une activité, donc nous sommes rapidement prêts à changer de direction lorsque nos attentes ne se réalisent pas.

Exactement, notre cerveau peut toujours apprendre et s’adapter, peu importe l’âge. Il suffit de s’engager dans l’effort pour développer nos compétences. Le manque de compétence peut être surmonté en travaillant dur.

Je me déplace de Taksim à Bebek. J’ai passé tant de temps à Bebek pendant mes années de lycée… Bien sûr, je parle du parc de Bebek. Près de Fuzûlî…

Un arbre à vœux pour la démocratie a été installé à Bebek. Je ne me rappelle pas de l’événement pour le arbre à vœux pour la démocratie à Bebek, mais je n’y ai pas passé beaucoup de temps. Comme d’habitude, je suis allé à côté de Fuzûlî. Maintenant, la deuxième leçon… Vous avancez plus rapidement si vous travaillez avec des sujets que vous aimez et connaissez.

Le troisième arrêt est bien sûr Aşiyan et notre cher Orhan Veli… Avez-vous remarqué combien l’essai de regarder Istanbul à travers les yeux d’Orhan Veli était un échec?

Mais Orhan Veli est beau. L’histoire de la mouette est tout different. Je le connais son histoire depuis mes années au lycée. Cette mouette volait toujours à l’époque. Je ne peux pas compter combien de fois il a été décroché et volé de là, et combien de fois un nouveau a été remplacé. Regardez l’incompatibilité entre Orhan Veli et la mouette. Mais rien n’est sans raison.

Rien n’est sans raison…

Le deuxième jour est le 15 juillet 2007. Le premier arrêt est Taksim, le deuxième est le parc Abbasağa à Beşiktaş. Le tri et la numérisation des photos ne prendront pas longtemps. Ensuite, à part les photos de Fuzuli, aucune ne sera appréciée et sera mise de côté. La vie, c’est intéressant…

Erdinç Yücel – Le 30 Septembre 2018